LE HAUT DÉBIT PAR SATELLITE DISPONIBLE CHEZ L'UGAP

Il est désormais possible à tout acteur public (hôpital, école, collectivité, SDIS, etc.) de commander sa connexion Internet auprès de la centrale d’achat public, sans passer d’appel d’offre. L’UGAP vient de rentrer à son catalogue une gamme étendue d’équipements et de services de transmission satellitaire. Airbus Defence and Space, titulaire du marché, recourt largement au satellite KA-SAT d’Eutelsat pour apporter une réponse efficace aux besoins institutionnels.

Fin juin 2016, la centrale d’achat public UGAP a renouvelé son partenariat avec Airbus Defence and Space pour la vente d’équipements de connectivité et de voix par satellite. Le périmètre de ce nouveau marché, conclu pour une durée de quatre ans, est bien plus large que précédemment. Il inclut notamment des services et des équipements en bande de fréquence Ka en plus des équipements en bande Ku.

De plus, le marché adresse désormais, au-delà des services de sécurité civile (les « rouges »), tout acheteur public potentiel (les « blancs »), c’est-à-dire l’Etat et ses opérateurs, les collectivités locales, le secteur hospitalier et les personnes privées assurant une mission de service public. Airbus Defence and Space est un partenaire historique d’Eutelsat, un satellite sur deux du Groupe ayant été commandé à l’industrie spatiale française. Les services en bande Ka fournis par Airbus Defence and Space sont adossés au satellite KA-SAT d’Eutelsat. Il s’agit des services tooway^TM Business (le service d’accès au haut débit pour les besoins professionnels) et NewsSpotter (le service de collecte de données « à la demande » en mode nomade, à partir d’une antenne facile à transporter partout). Les services sont disponibles sur le site Internet de l’UGAP, onglet «boutiques spécialisées », rubrique « incendie et secours ».

L'APPEL DU SÉNATEUR LOUIS-JEAN DE NICOLAŸ
AU GOUVERNEMENT

« M. Louis-Jean de Nicolaÿ interroge Mme la secrétaire d'État, auprès du ministre de l'économie et des finances, chargée du numérique et de l'innovation sur l'évolution de la place de la technologie satellitaire pour combler la fracture numérique. (…) Il souhaite que le Gouvernement se saisisse de ce sujet pour évaluer l'intérêt économique qu'il y aurait à recourir plus massivement à la technologie satellitaire et étudier les mesures de politiques publiques susceptibles de faciliter la pénétration de cette solution au bénéfice des citoyens et des entreprises des zones rurales.»

Texte intégral de la question écrite n° 23249 publiée le 22/09/2016.
« M. Louis-Jean de Nicolaÿ interroge Mme la secrétaire d'État, auprès du ministre de l'économie et des finances, chargée du numérique et de l'innovation, sur l'évolution de la place de la technologie satellitaire pour combler la fracture numérique. Il attire son attention sur les progrès industriels considérables qui ont pu être accomplis dans le domaine des télécommunications par satellite ces dernières années et sur le fait que la France dispose de champions dans ce domaine, et lui demande comment ces progrès et cette expertise français peuvent être mis à contribution d'une couverture exhaustive du territoire à l'horizon 2022 du plan France très haut débit. Les collectivités locales engagées dans l'aménagement numérique de leur territoire ont besoin de visibilité sur la part des foyers que cette technologie pourrait permettre d'atteindre aux côtés des technologies autres que la fibre optique. Les élus regrettent également que cette solution soit complexe à appréhender dans le cadre des réseaux d'initiative publique de communications électroniques. Il souhaite que le Gouvernement se saisisse de ce sujet pour évaluer l'intérêt économique qu'il y aurait à recourir plus massivement à la technologie satellitaire et étudier les mesures de politiques publiques susceptibles de faciliter la pénétration de cette solution au bénéfice des citoyens et des entreprises des zones rurales. »

Les administrés de Reims testent le haut débit par satellite

LES RÉMOIS ONT TESTÉ ET APPROUVÉ : ET VOUS ?

Reims Métropole a voulu et réussi à décomplexer l’Internet par satellite aux yeux de ses administrés privés d’une connexion haut débit satisfaisante par voie terrestre. Comment?

Pendant un mois, de fin juin à fin juillet 2016, un kit test de connexion au haut débit par satellite a été installé dans un bâtiment de la collectivité locale ouvert au public. Les habitants ou entreprises des zones blanches du territoire ont ainsi eu la possibilité de venir « tester le satellite » en conditions réelles. Catherine Vautrin, députée-présidente de Reims Métropole, a souhaité donner le coup d’envoi de cette démonstration pour lui donner la visibilité publique essentielle à sa réussite. Les résultats du test effectué montrent clairement que le service d’Internet par satellite Tooway d’Eutelsat est perçu de façon très positive. La collectivité locale réfléchit en conséquence à préparer une délibération visant à prendre en charge une grande partie des frais de raccordement satellitaire des administrés concernés. Reims Métropole pourrait ouvrir cette subvention y compris aux foyers des zones AMII.

Plus d'informations

A l’échelle nationale, on compte désormais une soixantaine de dispositifs d’aide équivalents, notamment dans le cadre de la composante « inclusion numérique » du Plan France Très Haut Débit. Une dizaine de dispositifs a été créée sur la seule année écoulée. Au total, ce sont près de 300 000 foyers qui sont concernés, d’après nos estimations à date.

L’antenne tooway installée pour la démonstration

Eutelsat et Télécoms sans Frontières, première ONG spécialisée dans les télécommunications d’urgence, ont reconduit fin août leur partenariat visant à déployer des services de connectivité d’urgence à tout moment où que ce soit dans le monde.

Cette collaboration permet à l’ONG d’accéder aux ressources satellitaires d’Eutelsat, dont la couverture est mondiale, afin de disposer d’une connectivité résiliente et immédiate lorsque les réseaux terrestres sont détruits ou interrompus, et d’établir des liaisons dans des zones complètement isolées. Avec la crise migratoire qui frappe l’Europe et le Moyen-Orient, Eutelsat a intensifié son appui dernièrement. Une douzaine d’antennes satellite ont ainsi été installées dans sept centres de réfugiés en Grèce, Serbie et Macédoine, pour faciliter le partage d’information entre ONG présentes sur le terrain et la coopération des acteurs impliqués au-delà des centres de réfugiés, ainsi que pour apporter une connectivité essentielle aux populations déplacées.

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